« En vérité, la prière préserve de la Turpitude et du blâmable » Coran : 29-45

La prière constitue le deuxième pilier de l’Islam. Elle a été prescrite à la communauté musulmane à la Mecque lors de l’Ascension nocturne du Prophète Muhammad – prière et paix d’Allah sur lui -. L’enseignement de la prière a été transmis au Prophète par l’intermédiaire de l’Archange Gabriel (Jibrîl) – paix d’Allah sur lui -.

La prière est le deuxième pilier de l’Islam comme nous l’avons déjà mentionné. Elle vient juste après le premier pilier fondamental : l’attestation de l’unicité d’Allâh : (ach-chahâda). Cet ordre met en évidence son importance. Par ailleurs, le verset coranique suivant et les diverses traditions prophétiques suivantes témoignent de cette importance :

  1. Allâh – Exalté soit-Il – dit :  » La prière détourne des actes immoraux et désavouables  » Coran : 29-45.
  2.  Quelle est l’œuvre la plus méritoire, demanda-t-on au Prophète ? Il répondit :  » C’est d’accomplir la prière aux heures prescrites « .
  3. Les cinq prières sont comparables à une rivière d’eau douce abondante qui serait au pas de la porte de l’un d’entre vous et par laquelle vous vous lavez cinq fois par jour. Pensez-vous qu’on puisse garder après cela des traces de souillures ? Aucune, répondirent les compagnons ! Ainsi, dit le Prophète, « les cinq prières, purifient l’homme de ses péchés, comme l’eau nettoie des souillures« . Rapportée par Al-Bukhârî et Muslim d’après Abû Hurayra
  4. Allâh – Exalté soit-Il – dit :  » Observez avec assiduité les prières et la prière médiane « . Coran : 2 – 238
  5. D’après Jâbir – qu’Allâh en soit satisfait – a dit : J’ai entendu le Messager d’Allâh dire : « entre l’homme d’une part, et l’associationnisme et la mécréance, de l’autre, il y a le renoncement à la prière « . Rapportée par Muslim

Dieu étant pur, il convient de se présenter pur devant lui. C’est pourquoi la prière islamique débute par le rituel des ablutions. Cette pureté concerne l’homme dans sa totalité, corps et âme. De même, le rituel de la prière (Salât) implique l’homme tout entier, de par l’enchaînement des attitudes du corps (de la station debout à la prosternation complète) articulé aux paroles liturgiques.

Après avoir temoigné que Dieu est au-delà de tout être ou de toute chose existante : « Dieu est plus grand ! (Allâhou Akbar)« , l’orant récitera la parole de Dieu (le Coran), puis se prosternera graduellement devant, son seigneur « gloire soit à Dieu le sublime ! « , Puis demandera pardon à Dieu « que mon Seigneur me pardonne et ait miséricorde de moi !  » assis, il s’adressera ainsi à Dieu :

« A Dieu soient les salutations les plus bénies ainsi que les prières les plus pures. que la paix soit sur toi, ô Prophète, ainsi que la miséricorde de Dieu et ses bénédictions ! que la paix soit sur nous et sur les pieux serviteurs de Dieu. Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre divinité que Dieu et je témoigne que Muhammed est son serviteur et son envoyé. Que Dieu bénisse Muhammed comme Tu as béni Abraham. Tu es le Glorieux, le Majestueux « .

et il poursuivra ainsi

«  O Dieu, je cherche refuge auprès de toi contre le péché et la dette « . O Dieu, j’ai été injuste envers moi-même d’une grande iniquité. Toi seul tu pardonnes les pechés. Pardonne-moi donc et aie miséricorde de moi. Certes, Tu es celui qui pardonne abondamment et Tu es le Miséricordieux« .

Il terminera en implorant la paix de Dieu sur ses voisins de droite et de gauche « la paix soit sur toi ainsi que la miséricorde de Dieu !  »

La prière cultuelle, répétée cinq fois par jour (à l’aube, à midi, au milieu de l’après-midi, au crépuscule et au début de la nuit) constitue l’axe quotidien du recentrement, toujours à renouveler, de l’homme sur Dieu. Elle est toujours prononcée en arabe, la langue liturgique de l’Islam. Il est permis au musulman de célébrer cette liturgie seul en n’importe quel endroit, pourvu qu’il soit pur, car « la terre entière est une mosquée », mais il est recommande de la célébrer en communauté. Pour la prière du vendredi qui est, elle, precédée d’un sermon, il est quasiment obligatoire de la célébrer dans la mosquée du lieu.

Les prières spontanées (du’â), recommandées, s’intercaleront, pour les plus pieux, entre ces cinq moments privilégies de la journée.