Disparition de Simone Veil, une très grande dame de la vie politique française, icône du droit des femmes

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Communiqué 

Paris, vendredi 30 juin 2017

Nous avons appris avec une très grande tristesse la disparition de Madame Simone Veil à l’âge de 89 ans et adressons à sa famille et à ses proches toutes nos plus sincères condoléances.

La France perd une personnalité comme l’histoire en offre peu. Elle restera pour tous le visage d’une République debout, humaine, généreuse. Ses combats et ses épreuves resteront un exemple pour toutes les Françaises. « Puisse son exemple inspirer nos compatriotes, comme le dit dans son hommage le Président de la République, qui y trouveront le meilleur de la France ».

Née Simone Jacob en 1927, contrainte de se cacher à Nice avant d’être arrêtée en 1944 à l’âge de 16 ans et demi. Rescapée des camps de la mort, elle y perdra son père son frère et sa mère, et affichera tout le long de sa vie une grande dignité et une gravité qui feront d’elle la personnalité politique préférée des Français. Pour tous, elle restera attachée à la loi sur l’interruption volontaire de grossesse adoptée en 1974.

Nous saluons le combat que cette grande dame a mené pour la libération de la femme en avant-garde du progrès humain nécessaire à la femme moderne, et gardons le souvenir de sa visite de la Grande Mosquée de Paris, comme ministre du Gouvernement d’Édouard Balladur, de sa volonté de promotion des femmes de confession musulmane.

Elle aimait à rappeler que la légende tenace véhiculée par Abraham Assouline, ancien résistant, selon laquelle elle avait été cachée dans les sous-sols de la Mosquée de Paris pendant l’occupation allemande, était « une belle légende » mais qu’à cette époque-là elle était à Nice, et elle a toujours gardée une grande amitié pour notre institution religieuse.

Recteur Dalil Boubakeur