Les musulmans de France sont entrés depuis lundi 6 juin 2016 dans le jeûne du mois de Ramadhan. Leurs représentants ont ouvert ce mois sacré par un message d’unité. Finies les dissensions entre fidèles attachés à̀ la détermination du calendrier musulman par calcul astronomique et partisans de l’observation lunaire. A l’appel du Recteur Dalil Boubakeur, dimanche soir 5 juin, à la Grande Mosquée de Paris, le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les grandes fédérations de mosquées (FNGMP, RMF, UOIF, CCMTF, Foi et Pratique, FAICCA, etc.) ont été unanimes à̀ décréter que le Ramadhan commencerait lundi 6 juin à l’aube.
Les autorités religieuses ont opté pour la date choisie par le plus grand nombre de pays musulmans, comme l’Arabie saoudite, l’Indonésie ou encore l’Algérie, première terre d’origine des fidèles français.
Le jeûne du mois de Ramadhan est un rite massivement suivi par les musulmans de France, avec plus de 70% voire 80% de jeûneurs, selon les études. C’est le premier marqueur de pratique religieuse dans une population musulmane estimée au sens large (croyants ou non) à̀ cinq millions de personnes, ce qui en fait la deuxième religion de France.
Le ministre de l’Intérieur – et des Cultes -, Bernard Cazeneuve, a pour sa part adressé un message de « sympathie et de considération » à « l’ensemble des Français de confession musulmane », comme il l’a fait ces derniers mois pour les chrétiens fêtant Pâques et les juifs célébrant Pessah. La laïcité « permet à̀ tous les croyants de pratiquer leur culte dans des conditions dignes et paisibles », a-t-il rappelé́.
L’Aïd-el-fitr, la Fête de la rupture du jeune qui referme le Ramadhan, aura lieu autour du 6 juillet.